CHRONIQUE | CE QUE « READY PLAYER ONE » NOUS DIT SUR DEMAIN | HUFFINGTON POST

Deux ou trois choses que « READY PLAYER ONE », le film de Steven Spielberg, aurait à nous dire sur demain… 

« Dis-moi quel film tu regardes, je te dirai quel avenir tu te prépares » pourrait tout aussi bien dire le prospectiviste…


Durée : 140 min.
Année : 2018



Ready Player One, le nouveau film de Steven Spielberg, oscille entre dystopie, le pire de notre avenir, et anticipation, un avenir raisonnablement probable si l’on considère le monde présent comme une succession de paramètres qui construisent notre avenir.

L’action de Ready Player One se déroule en 2045. Or, malheureusement, dans cet avenir, l’humanité ne semble pas avoir réussi à relever les défis de notre présent : enjeux climatiques, réduction de la pauvreté, société de surconsommation, production durable d’énergie … Enfin, un défi semble bien avoir été résolu : celui de la question des futurs rapports entre l’humanité et l’IA (les multiples avatars qu’elle pourrait prendre) au risque d’une aliénation de l’humanité… Dans Ready Player One, point de Singularité (émergence d’une intelligence artificielle consciente et autonome… quoiqu’à bien y réfléchir…), pas plus de robots, juste l’OASIS : un monde persistant qui s’est développé dans le cyber-espace, une société virtuelle dans laquelle tout le monde se rend pour échapper à la violence du quotidien… pour y être celle ou celui qu’on ne sera jamais dans nos vie réelles. un “Second Life” puissance 10 !

Plongé dans le monde virtuel de l’OASIS, le spectateur peut s’amuser à repérer les références à la pop culture des 50 dernière années, références égrenées tout au long du film. C’est la DeLorean de Retour vers le futur, c’est la moto du manga Akira (adapté au cinéma en 1991), ce sont les mentions d’une foultitudes de jeux qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo… on plonge dans les couloirs de l’hôtel du film Shinning… même le souffle du dragon de Merlin, dans le film Excalibur de John Boorman, y trouve sa place : Hannal nathrar, ourwassbethud, doriel diembhe ! La pop culture ne serait-elle pas le terreau de la société de demain ?

Par ailleurs, si on ne s’étonne plus de voir, dans les rues de notre présent, une majorité de personnes utiliser en permanence leur smartphone, on s’étonnera pas plus de voir, dans les rues du 2045 de Ready Player One, la plupart des passants avec un masque de réalité virtuelle devant les yeux… Ce constat posant la question de l’articulation du monde virtuel, l’Oasis, avec le monde réel. Alors, le monde réel qui est le nôtre est-il condamné à l’infection virale du virtuel ? A la fin du film, les héros proposent d’imposer deux jours par semaine durant lesquels l’OASIS sera débranchée, comme pour inciter les humains à une nouvelle forme de repos dominical, pour redécouvrir une communion humaine, corporelle et tangible. Ces deux jours seront-ils suffisants pour lutter contre l’effet inexorable de manque, d’addiction que l’immersion dans le virtuel pourrait créer ?

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