Olivier PARENT

PUBLICATION | CREATION D’UN FLYER | THALES ALENIA SPACE

En perspective du prochain hackathon interne de Thales Alenia Space — Hellospace 2018 — le Comptoir Prospectiviste a conçu un flyer (1 recto : édito, article et publicité) en anglais.

Le flyer servira à une bonne immersion des participants (ingénieurs TAS de toute l’Europe) dans les problématiques qui serviront écosystèmes à leurs développements, sur 48 heures.
Bon hackathon !

L’article en français disponible sur FuturHebdo>>>

Ce flyer présente la une d’un faux journal situé dans l’avenir de l’humanité, d’ici quelques décennies. Il a été conçu comme moyen d’immersion. Avec d’autres dispositifs, il a participé à la mise en situation des participants du hackathon #HelloSpace4 de Thales Alenia Space qui s’est déroulé les 4 et 5 juillet 2018, à Montauban.

Éditorial de l’article sur FuturHebdo>>>

CONSULTING | SPACE’IBLES : VQE | DEUXIÈME JOURNÉE DE TRAVAIL

Deuxième réunion de l’atelier de réflexion « Vivre au quotidien dans l’Espace » ‘VQE », un des quatre ateliers porté par Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES.

Un petite vingtaine de membres se sont réunis physiquement et en téléprésence (5 sites en France). Ordre du jour : lancement des travaux. Travail autour de l’infographie « martyre » des différents lieux (spacieux ou planétaires ou lunaires) de présence/colonisation humaine dans le système solaire pour déterminer les deux premiers scénarios sur lesquels travailler.

CONSULTING | DEBAT CONSULTATION CITOYENNE EUROPÉENNE | MINISTERE DE LA RECHERCHE

Le 22 mai, dans le cadre de la Consultation Citoyenne Européenne (www.quelleestvotreeurope.fr), Patrick Delcourt et Olivier Parent du Comptoir Prospectiviste, ont animé deux débats : « Rêve d’Europe, quelle médiation ? » Ces débats se sont déroulés au cours du forum annuel de la CSTI (Culture Scientifique, Technique et Industrielle) qui, au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, réunissait ses acteurs sous le thème : « Europe et culture scientifique : rêves, peurs et réalités ». 

Pour les participants au forum CSTI, la journée s’est déroulée entre débats, analyses, tables rondes et acquisitions de méthodes. Ils sont appelés à organiser des débats, au sein de leurs institutions, pour nourrir la Consultation Citoyenne Européenne.

CHRONIQUE | CE QUE L’AVENIR DE LA MOBILITE NOUS DIT SUR DEMAIN | ECKO MAG

Olivier est un des invités du numéro 6 du magazine Ecko*. A consulter en ligne sur le site du magazine (www.ecko-mag.com), à lire en version papier pour les chanceux de Bourgogne et à compulser ou à télécharger en version pdf ici : https://issuu.com/ecko-magazine/docs/6eckomag_issuu

Les chroniques sont à consulter dans les pages INNOVATIONS d’Ecko Magazine.

« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai quel avenir tu te prépares », paroles de prospectiviste…

ECKO Magazine présente les traditions des beaux savoir-faire en Bourgogne du Sud tout en mettant un accent sur les innovations de notre temps. Ce support presse est tourné vers le digital 2.0 avec une application de reconnaissance d’image qui permet aux lecteurs d’accéder à une lecture enrichie des articles. Cela est très simple d’utilisation, en photographiant une image, une page, un article avec l’application DOOBLINK, les lecteurs obtiendront des informations supplémentaires, sous forme de vidéo, visite virtuelle, e-shop, music, lien URL, doc PDF etc ..



« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai quel avenir tu te prépares » pourrait tout aussi bien dire le prospectiviste… 




Musique : Clément Parent

Le catalogue des moyens de transport de demain raconte une histoire des sciences à venir, de l’accessible jusqu’à l’improbable. Petit rappel : se déplacer implique toujours une dépense d’énergie. Les enjeux de la modernité face aux défis climatiques nous le rappellent tous les jours : l’accès à l’énergie au moyen des carburants fossiles a grandement participé aux dérèglements climatiques qui sont désormais une réalité.

Mais envisager une mobilité verte ne résout pas pour autant le problème de la production de cette énergie. Parcs d’éoliennes, usines marée motrices, fermes de panneaux solaires, géothermie, fusion nucléaire… le mixe énergétique reste à être construit, à être consolidé… avec, dans les véhicules, une révolution technologique qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, celle des batteries, des accumulateurs. Car, demain, le consommateur pourrait bien demander à disposer d’un accès à l’énergie avec la même facilité que celle qu’offrent les énergies fossiles : un plein vite fait avec un accès « explosif » dans un volume restreint et avec un poids le plus petit possible…

La suite : ICI

*ECKO Magazine présente les traditions des beaux savoir-faire en Bourgogne du Sud tout en mettant un accent sur les innovations de notre temps. Ce support presse est tourné vers le digital 2.0 avec une application de reconnaissance d’image qui permet aux lecteurs d’accéder à une lecture enrichie des articles. Cela est très simple d’utilisation, en photographiant une image, une page, un article avec l’application DOOBLINK, les lecteurs obtiendront des informations supplémentaires, sous forme de vidéo, visite virtuelle, e-shop, music, lien URL, doc PDF etc ..

CONSULTING | INITIATION A LA PROSPECTIVE | CNES

Reprise des journées d’initiation à la prospective (deuxième année), au CNES, sur les sites de Toulouse et de Paris.

Journées toujours organisées en collaboration avec ce Fabien Beth. Entre forecasting et backcasting (prospective ascendante et descendante), un temps pour découvrir une posture intellectuelle que nous sommes tous appeler à adopter…

CONSULTING | VIVRE AU QUOTIDIEN DANS L’ESPACE, ATELIER DE REFLEXION | SPACE’IBLES

Première réunion de l’atelier de réflexion « Vivre au quotidien dans l’Espace » ‘VQE », un des quatre ateliers porté par Space’ibles, l’Observatoire de Prospective Spatiale, initiative du CNES.

Un petite vingtaine de membres se sont réunis physiquement et en téléprésence (5 sites en France). Ordre du jour : que chacun dise ce qu’il porte sur le vaste sujet de la vie au quotidien dans l’Espace, aussi bien à titre personnel qu’autre titre des organisation auxquelles chacun appartient.

CHRONIQUE | CE QUE « READY PLAYER ONE » NOUS DIT SUR DEMAIN | HUFFINGTON POST

Deux ou trois choses que « READY PLAYER ONE », le film de Steven Spielberg, aurait à nous dire sur demain… 

« Dis-moi quel film tu regardes, je te dirai quel avenir tu te prépares » pourrait tout aussi bien dire le prospectiviste…


Durée : 140 min.
Année : 2018



Ready Player One, le nouveau film de Steven Spielberg, oscille entre dystopie, le pire de notre avenir, et anticipation, un avenir raisonnablement probable si l’on considère le monde présent comme une succession de paramètres qui construisent notre avenir.

L’action de Ready Player One se déroule en 2045. Or, malheureusement, dans cet avenir, l’humanité ne semble pas avoir réussi à relever les défis de notre présent : enjeux climatiques, réduction de la pauvreté, société de surconsommation, production durable d’énergie … Enfin, un défi semble bien avoir été résolu : celui de la question des futurs rapports entre l’humanité et l’IA (les multiples avatars qu’elle pourrait prendre) au risque d’une aliénation de l’humanité… Dans Ready Player One, point de Singularité (émergence d’une intelligence artificielle consciente et autonome… quoiqu’à bien y réfléchir…), pas plus de robots, juste l’OASIS : un monde persistant qui s’est développé dans le cyber-espace, une société virtuelle dans laquelle tout le monde se rend pour échapper à la violence du quotidien… pour y être celle ou celui qu’on ne sera jamais dans nos vie réelles. un “Second Life” puissance 10 !

Plongé dans le monde virtuel de l’OASIS, le spectateur peut s’amuser à repérer les références à la pop culture des 50 dernière années, références égrenées tout au long du film. C’est la DeLorean de Retour vers le futur, c’est la moto du manga Akira (adapté au cinéma en 1991), ce sont les mentions d’une foultitudes de jeux qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo… on plonge dans les couloirs de l’hôtel du film Shinning… même le souffle du dragon de Merlin, dans le film Excalibur de John Boorman, y trouve sa place : Hannal nathrar, ourwassbethud, doriel diembhe ! La pop culture ne serait-elle pas le terreau de la société de demain ?

Par ailleurs, si on ne s’étonne plus de voir, dans les rues de notre présent, une majorité de personnes utiliser en permanence leur smartphone, on s’étonnera pas plus de voir, dans les rues du 2045 de Ready Player One, la plupart des passants avec un masque de réalité virtuelle devant les yeux… Ce constat posant la question de l’articulation du monde virtuel, l’Oasis, avec le monde réel. Alors, le monde réel qui est le nôtre est-il condamné à l’infection virale du virtuel ? A la fin du film, les héros proposent d’imposer deux jours par semaine durant lesquels l’OASIS sera débranchée, comme pour inciter les humains à une nouvelle forme de repos dominical, pour redécouvrir une communion humaine, corporelle et tangible. Ces deux jours seront-ils suffisants pour lutter contre l’effet inexorable de manque, d’addiction que l’immersion dans le virtuel pourrait créer ?

Le suite surFuturHebdo>>>

CHRONIQUE | CE QUE LA RÉALITÉ VIRTUELLE (la prochaine révolution des médias) NOUS DIT SUR DEMAIN | ECKO Mag

Olivier est un des invités du dernier numéro du magazine Ecko*. A consulter en ligne sur le site du magazine (www.ecko-mag.com), à lire en version papier pour les chanceux de Bourgogne et à compulser ou à télécharger en version pdf ici : http://bit.ly/2G5mj1Z

Les chroniques sont à consulter dans les pages INNOVATIONS d’Ecko Magazine.

« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai quel avenir tu te prépares », paroles de prospectiviste…

ECKO Magazine présente les traditions des beaux savoir-faire en Bourgogne du Sud tout en mettant un accent sur les innovations de notre temps. Ce support presse est tourné vers le digital 2.0 avec une application de reconnaissance d’image qui permet aux lecteurs d’accéder à une lecture enrichie des articles. Cela est très simple d’utilisation, en photographiant une image, une page, un article avec l’application DOOBLINK, les lecteurs obtiendront des informations supplémentaires, sous forme de vidéo, visite virtuelle, e-shop, music, lien URL, doc PDF etc ..



« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai quel avenir tu te prépares » pourrait tout aussi bien dire le prospectiviste…




Une production Le Comptoir Prospectiviste/www.futurbedo.com
Musique : Clément Parent

Longtemps annoncés, souvent reportés, les masques de réalité virtuelle (VR) ou augmentée sont la prochaine révolution dans les interfaces d’utilisation des médias. Ces dispositifs arrivent néanmoins à une forme de maturité fonctionnelle… et pourraient bien se révéler aussi révolutionnaires que le fût la souris informatique, à partir de 1968. 

Ces masques participent à la quête de l’expérience “média” absolue qui a pour but l’immersion totale du spectateur/joueur dans le média. Le cinéma avance dans ce sens avec les projections 3D. Mais de L’Etrange Créature du lac noir (1954) à aujourd’hui, même avec des succès planétaires tels que Avatar (2009), jamais le public n’a définitivement adhéré à la 3D. Désormais, le cinéma pari sur la 4D. Au menu : mouvements, effets de lumière, d’eau, odeurs… Parmi les autres expériences auxquelles le cinéma s’est essayé, il y a ces films dans lesquels les prises de vue placent le spectateur dans la tête d’un personnage. Comme dans les jeux FPS (First Personnal Shooter) : le spectateur voit ce que voit le héro…
La suite : http://www.futurhebdo.fr/ce-nous-la-realite-virtuelle-la-prochaine-revolution-des-medias-nous-dit-sur-demain/

HUMEUR | LA SCIENCE-FICTION, SOURCE D’INNOVATIONS | Le Monde

On le dit au Comptoir Prospectiviste depuis tellement longtemps qu’on n’a pas pu s’empêcher de relayer cet article !
Merci à Philippe Jacqué pour ce beau tour d’horizon !

Parut dans Le Monde : http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/03/02/la-science-fiction-nouveau-filon-des-entreprises-pour-imaginer-leur-futur_5264502_1656994.html#xtor=AL-32280270

Montgomery « Scotty » Scott (James Doohan) avec son Communicator dans la série télé « Star Trek ». DR / PROD DB / PARAMOUNT TV

La science-fiction, source d’innovations 

Les entreprises s’appuient sur le « design fiction », un concept né aux Etats-Unis, pour revoir leur stratégie, développer de nouveaux produits et préparer leurs collaborateurs aux changements

Qui se souvient du téléphonoscope, l’ancêtre du téléphone, du musicophone, l’ancêtre de la chaîne hi-fi, ou de la visioconférence, tous trois imaginés dans les années 1880 par le romancier français Albert Robida (1848-1926) ? Comment oublier Jules Verne (1828-1905) et ses visions du futur ? Dans De la Terre à la Lune, l’écrivain fait, dès 1865, rêver ses lecteurs avec l’homme dans l’espace ; dans Vingt mille lieues sous les mers, en 1869, il décrit l’exploitation offshore qui verra le jour plusieurs décennies plus tard.

Plus proche de nous, le « PADD » tactile du capitaine Spock dans la série télévisée Star Trek, diffusée au début des années 1960, rappelle la future tablette iPad d’Apple, qui a vu le jour en 2010. Et que dire du Communicator, un téléphone mobile à clapet, également vu dans Star Trek et conçu quelques décennies plus tard par Motorola, ou du fameux hoverboard de Retour vers le futur (Robert Zemeckis, 1985), désormais dans les rues près de chez vous. Quant à 2001 : l’Odyssée de l’espace (Stanley Kubrick), les interactions vocales avec Hal 9 000, l’intelligence artificielle du vaisseau, ont clairement inspiré les actuels assistants virtuels vocaux comme Siri (Apple) ou Alexa (Amazon). Et ce, dès 1968 !

Si la science-fiction (SF), sous toutes ses formes, a fait beaucoup rêver depuis près de deux siècles, elle a aussi largement inspiré les grandes organisations comme les entrepreneurs. En 1980, EDF avait publié Les Chroniques muxiennes, qui mettaient en scène la télématique (l’ancêtre d’Internet) au quotidien. Un certain Pierre Martin récupérait, par le biais d’un « télécran », une lettre de son fournisseur d’énergie, avant de lire son « téléjournal personnalisé en fonction de ses goûts, de sa formation, et de ses préférences politiques ».

Plus récemment, on retrouve les ferments de la culture SF chez Apple (et son fameux iPad), aux Etats-Unis, mais aussi en Chine. En 2016, rappelle le chercheur Thomas Michaud, le président de Huawei, Kevin Ho, a présenté sa vision futuriste où il serait possible à l’avenir de parler avec les morts, en s’appuyant sur des messageries instantanées. Comment ? En créant des copies numériques de n’importe quel individu, représenté, ensuite, par un avatar. M. Ho dit s’inspirer de la SF pour détecter les tendances futures du marché. Un autre groupe technologique chinois, Baidu, a, également lancé, en 2016, son plan « Jules Verne », qui doit permettre aux romanciers d’anticipation d’échanger avec des scientifiques, des universitaires et des spécialistes de l’intelligence artificielle.


Une mine d’or

Les agences spatiales américaine (NASA) et européenne (ESA) n’hésitent pas non plus à piocher dans le corpus de la SF pour préparer leurs futurs voyages vers la Lune ou vers Mars. La NASA a décortiqué la vaste production de romans et de films pour le design de ses fusées. L’ESA, elle, est allée chercher dans la littérature, les illustrations et les films de science-fiction, des idées pour aborder la vie, la livraison (qui a inspiré les vaisseaux-cargos) ou la « mode » (notamment les combinaisons) dans l’espace.

Au tournant des années 2000, le « design fiction » est né.Objectif de ce concept, inventé par des consultants et autres chercheurs : aider les dirigeants d’entreprise à se projeter dans l’avenir, à revoir leurs orientations stratégiques à moyen et à long terme et à préparer leurs collaborateurs à ces changements. Le tout en s’immergeant dans une réalité s’appuyant sur ce que dit la SF du futur.

C’est que la science-fiction est une mine d’or. Elle se nourrit à la fois du présent et des recherches scientifiques en cours pour proposer des interprétations, plausibles ou non, de l’avenir. « Quelques scènes fictionnelles peuvent résumer des problématiques complexes et générer une réflexion collective », explique Thomas Michaud dans son essai L’Innovation entre science et science-fiction (ISTE éditions, 2017).

« Depuis quelques années,des designers et des créatifs de la Côte ouest américaine développent le langage de la fiction réaliste pour aider leurs clients à mettre en question leurs propres fondamentaux, confirme Nicolas Minvielle, professeur à Audencia Business School, à Nantes, membre du collectif Making Tomorrow et coauteur de Jouer avec les futurs (Pearson, 2016). Ici, le design n’est plus une fin en soi, mais un outil efficace pour suspendre les jugements sur les futurs à venir et identifier de nouvelles façons de s’y projeter. »

Parmi ces artisans, on compte Ari Popper, le patron californien de SciFutures, une société de conseil installée à Boston (Massachusetts). « J’ai toujours adoré la science-fiction, confie au Monde cet ancien patron d’une société d’étude de marché. En 2011, j’ai pris un cours d’écriture et j’ai compris que la SF pouvait être un outil très puissant et très divertissant pour les entreprises, afin d’imaginer leur avenir. »

L’Américain a développé une méthodologie, le « prototypage science-fiction », et travaille avec sa demi-douzaine de consultants pour des clients tels que Visa, Pepsi, Ford, Colgate ou Samsung… En Europe, d’autres professionnels s’engagent sur cette voie, à l’image de Near Future Laboratory, du collectif Making Tomorrow ou de Design Friction.

« Nous travaillons à la fois avec les responsables de l’innovation, mais également avec les cadres du comité exécutif. Il s’agit de préparer la stratégie de changement tant interne qu’externe, précise Ari Popper. [Après avoir étudié en profondeur le secteur du client et fixer les objectifs de la recherche], je transmets notre brief à notre réseau de 200 auteurs de science-fiction. A eux de proposer des idées. Nous revenons ensuite vers nos clients pour les pousser à interagir avec ces idées en utilisant tout type de supports : film, BD, séries télévisées, nouvelles, réalité augmentée, etc. »

Cela permet d’immerger les cadres de l’entreprise concernée et de développer à la fois une vision stratégique, des produits ou des expériences. « Ce type de projets fondés sur une vision de l’avenir, inspiré de la SF, est un véritable catalyseur du changement, assure Ari Popper. Et notamment pour les cadres, qui réussissent à se projeter dans un futur possible. Pour Ford, nous avions travaillé, il y a plusieurs années, sur le véhicule autonome, en nous fondant sur des romans et des BD. Et cela a participé à la définition de leur vision pour ce service aujourd’hui. »

L’un des exemples publics les plus aboutis du design fiction appliqué à l’entreprise est la production par le Near Future Laboratory d’un catalogue commandé par Ikea (consultable en ligne). L’objet ressemble à n’importe quel catalogue du groupe suédois. Sauf qu’il propose non pas des objets mais des expériences et des services, comme ce sofa Nostalgi, qui s’adapte au tempérament de ses utilisateurs… Pour la salle de bains, le shampoing Liv, autorégénérant, s’achète à vie pour un abonnement de 9,90 euros par mois. De même, un tapis mousse naturel est proposé à 6,99 euros le mètre carré. Enfin, pour la cuisine, Folklig est à la fois un meuble comptoir, mais aussi une aide pour la cuisine… Le tout pour 1 295 euros.


« Provoquer un débat »

« La limite du projet Ikea, estime M. Minvielle, est que ses concepteurs avaient d’emblée décidé d’annoncer la couleur, que ce catalogue était une fiction. Or, l’intérêt du design fiction est d’immerger dans une réalité plausible des acteurs et de voir comment ils réagissent, ce qu’ils en retiennent et ce qui les gêne. Le design fiction doit provoquer un débat. »

Pour nourrir les imaginaires qu’il présente à ses clients, Making Tomorrow pioche dans un corpus de vidéos de centaines de films de SF où il isole des usages, des objets ou des interactions entre hommes et robots. Il confectionne ensuite des scénarios spécifiques proposés à la réflexion pour certaines entreprises.

Jeanne Glorian, de la direction Innovation de Bouygues Immobilier, s’est engagée dans ce processus, afin « d’immerger une quarantaine de cadres pendant deux jours en 2040. A la fin de l’immersion, un faux comité des investissements devait se prononcer sur les services ou les nouvelles activités proposées ». « Notre objectif était de sortir la tête du guidon et de prendre un peu de hauteur sur l’avenir des métiers de la promotion immobilière, poursuit-elle. Les cadres ont été baignés dans des imaginaires du futur issus de la SF et ont produit et maquetté des nouvelles offres. Un des groupes de réflexion a fini par proposer des “cocons-habitats”, qui seraient remis à chaque citoyen qui naît. Ce cocon peut se déplacer et s’attacher à des bâtiments existants, selon l’âge de la personne, sa situation familiale et l’expérience qu’elle désire vivre. On s’est rendu compte qu’un projet assez similaire d’immeuble modulaire avait déjà été imaginé par un designer en Chine… »

Dans certains contextes, l’utilisation du design fiction peut provoquer de nombreuses réactions. M. Minvielle rapporte une récente expérience menée dans une entreprise autour de l’intelligence artificielle. « Une fausse discussion entre l’ordinateur Watson d’IBM et un client a été diffusée aux salariés d’une plate-forme téléphonique. Cela a eu un très grand retentissement. Les salariés ont compris que leur poste était, à moyen terme, en danger. Cela a changé complètement l’état d’esprit au sein de la société et ces salariés ont pu dire quel était l’avenir préférable qu’il voulait construire. » Avec l’immersion dans le futur, ces projections sont bien plus tangibles qu’avec un simple rapport de prospective…

Philippe Jacqué



Pour s’y retrouver parmi les thèmes de la SF : http://www.prospectiviste.fr/2017/05/arborescence-simplifiee-des-themes-de.html

PARTICIPATION | 22 FEVRIER 2018 : SORTIE DU LIVRE « LES TRANSHUMANISTES » PAR FLORENCE PINAUD &ELODIE PERROTIN AUX EDITIONS DU RICOCHET



Florence Pinaud a interviewé Olivier en août 2016 pour la rédaction de cet ouvrage. Nous sommes heureux d’en annoncer la sortie prochaine : le 22 février 2018.

Au sommaire des « TRANSHUMANISTES », premier titre de POCQQ, la nouvelle collection des éditions du Ricochet :

La vie éternelle ? 
Cure de jouvence Bâtisseurs de corps Chirurgie génétique Prothèses intelligentes Pour l’éternité

Gens géniaux, drôles de gens ? 
Les transhumanistes… leur galaxie
La hippie touch
Singulière singularité
Aux USA… et en Europe
Nébuleuse
Les bioconservateurs
Nous sommes les chimpanzés du futur Le mot des philosophes

Fantasme ? Révolution ? Ou cauchemar ? Corps « updatés »
Gènes corrigés
Clônes ou pas clônes ?
Banques d’organes
Des loisirs NBIC
Des innovations pour l’armée Trop d’humains sur Terre
Se lancer dans le débat !

POCQQ
une nouvelle collection ados
aux editions  du Ricochet 

Où va le climat ?
Qui sont les transhumanistes ? Les féministes ? Les footballeurs ?…

Le silence est d’argent mais la parole est d’or
Le monde change et – pour l’instant – l’Homme reste l’Homme.

Face aux enjeux profonds des choix de société, il est important de s’interroger et de débattre en sachant ce que nous dit l’actualité. La vraie actualité, celle qui, loin de l’anecdote, nous raconte où en sont ceux qui la font.

Qui sont les transhumanistes ? Où va le climat ?
Qui sont les féministes ? Les footballeurs ?
Les hackers ?
Nos auteurs sont allés au fond de ces sujets qui leur tiennent à cœur. Ils nous les restituent en allant à l’essentiel avec la distance qui permet à chacun de se faire son opinion.

Le ton est alerte, l’illustration ponctue la lecture avec humour et vigueur. Un texte fluide et facile à lire court sur une centaine de pages. Des encadrés s’arrêtent sur les points techniques. Quelques aiguillages permettent d’aller piocher dans la littérature, le cinéma, la BD, la musique… des points de vue imaginatifs.

Alors, place à des conversations passionnantes et animées ! 5 titres en 2018 et pour suivre 3 par an.